Le Conseil suisse des religions (SCR) estime qu’il faut avoir la possibilité de changer de religion. La base étant donnée par l’ordre juridique suisse. En ce qui concerne la représentation des femmes au Conseil des religions, il propose aux Eglises et communautés religieuses l’intégration d’expertes permanentes. Il convient en outre d’approfondir les relations avec la Communauté de travail interreligieuse en Suisse (IRAS-COTIS).

La façon dont la conversion est considérée du point de vue théologique varie suivant les communautés religieuses. Cependant, le changement de religion d’une personne doit être apprécié au regard de l’ordre juridique en vigueur. En l’occurrence, la liberté de religion implique aussi par principe la liberté de changer de religion. Telles sont les conclusions formulées par les membres du Conseil suisse des religions, réunis pour leur troisième séance le 22 janvier 2007 à Soleure. Dans la pratique, le libre choix en matière de conversion est toutefois limité par les traditions culturelles ou familiales. Le Conseil des religions souhaite encore approfondir ce problème.

Le Conseil des religions se compose d’hommes, car il n’y a pas pour l’instant de présidence occupée par une femme dans les Eglises et communautés religieuses participantes. Une procédure de consultation a démontré que l’option d’une participation féminine proposée par le SCR était diversement appréciée par les Eglises et communautés religieuses. A l’issue d’une réflexion approfondie, les membres du SCR se sont prononcés en faveur d’un élargissement de cette instance par des expertes permanentes. Ce compromis doit maintenant être approuvé par les directions des Eglises et communautés religieuses du SCR.

Le SCR a par ailleurs reçu une délégation de la Communauté de travail interreligieuse en Suisse (IRAS-COTIS). L’IRAS-COTIS et le SCR souhaitent optimiser la répartition de leurs tâches en veillant à une bonne communication et à l’entretien de contact réguliers. Il existe un consensus sur le fait que le Conseil suisse des religions est compétent pour les questions de politique religieuse. Pour sa part, l’IRAS-COTIS établit un réseau entre les tables rondes régionales des religions en Suisse, et s’engage à la base en faveur de la compréhension entre les membres des diverses communautés religieuses.